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Pourquoi les Réfugiés veulent aller au Royaume Unis?

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DJ Jeff 23, un de membres fondateurs de Artist in Action, est récemment rentré de Calais et Dunkerque où il a été travailleur bénévole ; dans cet article il nous raconte son expérience et les relations d’amitié qu’il a établi avec des réfugiés de là-bas.

921_10153779153852856_7271482898649334836_n-2« Ces étagères sont de plus en plus vides, c’est inquiétant », dit Steve Stavrinides de Refugee Community Kitchen (la cuisine de la communauté de réfugiés ) en fronçant les sourcils. « Il nous faut trouver des provisions de toute urgence. »

C’était une chose d’avoir un afflux de bras et de dons durant la période des fêtes, où l’esprit de Noël nous rend encore plus sensibles aux malheurs des autres. Mais à la fin des vacances, entre le mois de janvier qui nous menaçait de mauvais temps et les bénévoles qui devaient nous quitter, l’avenir me paraissait bien sombre.

Je jetais un œil furtif au Snack Shack (la cabane du casse-croûte NdT), un vieux camion à kébab de 1984, don d’un organisme humanitaire ami. Pas plus tard qu’hier, Rufus, un des bénévoles qui travaillent sans relâche à la Refugee Community Kitchen me parlait de l’état alarmant du moteur, ainsi que de l’odeur typique d’huile chaude qui émanait du châssis. Devant la tâche critique de produire 800 repas par jour pour le camp de Grand-Synthe, il devenait de plus en plus évident que l’infrastructure de notre mission de secours commençait à vaciller sur ses fondations.

kidsAlors que la fumée s’envolait du camion , Bastien, un camarade bénévole et moi-même, étions lancés dans des calculs pas très réjouissants. En effet, l’achat d’un nouveau véhicule risquerait de paralyser toute la chaîne de distribution, déjà fragilisée par le manque de nourriture et de fonds.

C’était mon dernier jour passé comme bénévole dans les camps avec Refugee Community Kitchen et Artists in Action, deux groupes créés en réponse au désastre humanitaire qui se passe à Calais et ailleurs. Je venais de conduire le camion brinquebalant du Snack Shack pendant une semaine, et alors que je repensais aux familles que j’avais rencontrées, aux enfants qui m’avait inspiré et au courage dont j’avais été le témoin, je repoussais les larmes qui m’embuaient les yeux.

J’avais établi un lien particulièrement fort avec un groupe de réfugiés kurdes qui fuyaient une guerre interminable, et grâce à nos conversations journalières lors de la distribution des repas, je commençais à comprendre que pour eux, même le concept de patrie était fractionné. Les Kurdes se trouvent à cheval sur quatre pays dans un creuset de conflits, l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie, et depuis plus d’un siècle sont à la merci des forces en présence.

Un de ces réfugiés kurdes me révéla qu’il était géologue de profession, et je ne pus m’empêcher de plaisanter que je ne comprenais pas que le Royaume-Uni ne lui ait pas encore donné de visa, vu son appétit insatiable pour les ressources naturelles en général et le pétrole en particulier. Pour être honnête c’était une bien faible tentative d’humour, mais avec un écho poignant de vérité malgré tout. Peut-être que BP avait ses propres géologues après tout, et à cet instant je réalisais que non seulement nous nous battions tous contre le complexe système militaro-industriel chacun à notre façon, mais que l’esprit du système D et de l’activisme nous animait tous, quelles que soient nos origines.

« Mon père était un colonel dans l’armée kurde », dit-il. « Il m’a forcé à quitter notre village car il savait que je pouvais y perdre la vie à tout moment. Il possédait une BMW et deux maisons avant que tout ne soit réduit en ruines ».

C’était un thème récurrent dans tous les témoignages que j’avais pu recueillir. Alors même que la presse est à deux doigts de dépeindre les réfugiés comme de dangereux sauvages, je fus sincèrement surpris de découvrir à quel point les gens autour de moi avaient connu le succès dans leurs vies précédentes. Cet homme fragile à l’allure débraillée me montra une photo de lui portant un costume trois pièces très classe, posant fièrement devant sa florissante usine de porcelaine… avant qu’ISIS ne la bombarde. Il me montra alors une autre photo, celle du tas de gravats et d’espoirs brisés après l’assaut. Et alors qu’il rangeait son téléphone, je réalisais qu’il avait omis de me montrer des images de sa femme. Pas besoin d’être un génie pour comprendre pourquoi…

940902_10153782701047856_6217790439436076022_n-3Mohammed, le premier réfugié que j’ai rencontré à Grand-Synthe n’avait ni passeport ni argent, et il était à présent seul. Je lui demandais alors pourquoi lui et les autres habitants du camp étaient si déterminés à gagner l’Angleterre alors qu’ils avaient déjà traversé tant de pays européens. En effet, une certaine presse anglaise diabolise les réfugiés et les traite de « migrants économiques » à la recherche d’une bonne âme un peu naïve, et vu que l’Allemagne propose de meilleures aides et a une politique d’accueil plus ouverte, je voulais vraiment comprendre pourquoi tous tenaient tant à arriver au Royaume-Uni.

Et dans la majorité des cas, c’était une question de famille. Tous ceux qui avaient des relations aussi lointaines soient-elles avec quelqu’un déjà installé dans un pays d’Europe étaient partis tenter de les rejoindre, alors que ceux qui se tournaient vers le Royaume-Uni et leurs connections sur place n’avaient pas d’autre alternative. C’était la famille et ce qui leur restait de leur identité qui les attirait sur les côtes de la Manche.

De retour de nos toilettes de fortune, je tombais sur un adolescent à qui nous avions fourni des repas quotidiens. Il était en larmes. Face à la barrière de la langue, il ne restait plus que l’empathie comme moyen de communication, alors je le pris dans mes bras sans un mot. C’était un individu avec une histoire tragique parmi tant d’autres histoires tragiques comme la sienne, balloté par l’incertitude de cette crise. Les conditions de vie sont déplorables, il y a un manque flagrant d’hygiène, et la boue glaciale envahit tout. Le lendemain lors de notre tournée, je trouvais Mohammed en pleurs et au bout du rouleau.

« On n’arrive pas à se réchauffer la nuit, et chaque jour qui passe nous perdons un peu plus espoir. Nous sommes prisonniers, incapables de poursuivre notre route et encore moins de revenir sur nos pas… Tout ce qui me sépare de la folie c’est de pouvoir partager une bière à quatre… ». Sa toux empirait de jour en jour.

Bien qu’il y ait beaucoup de musulmans pratiquants dans le camp, on y trouve aussi un grand nombre de chrétiens fuyant les persécutions, ainsi que d’autres. Les Kurdes, persécutés dans leurs pays d’origine, une minorité dans chacune de ces différentes nations, craignaient de ne pas être acceptés au sein des communautés de réfugiés.

Cette nuit, un groupe de jeunes Kurdes dansa avec nous au rythme de la musique électronique de leur compatriote, notre tout nouveau DJ du Snack Shack. Des beats ragga mélangés à des sons de synthés et des chansons en kurde faisaient fleurir les sourires sur la piste de danse avant de s’envoler pour faire vibrer le reste du camp. Nous étions les témoins sur cette piste de danse d’un spectacle émouvant et admirable, tous ces gens qui avaient tout perdu et qui malgré tout se prenaient dans les bras, pleins d’amour alors même que leur avenir se jouait.

Si on oublie un instant les problèmes de nourriture et de vêture on a le sentiment de voir cette communauté se resserrer, quelques soient les passés respectifs de chacun, et d’assister à une nouvelle démonstration de la résilience de l’esprit humain. Face à une inaction institutionnalisée garantissant une absence quasi-totale de toute aide de l’état, un front national qui domine les élections régionales et des médias avides de faire des victimes de nouveaux boucs émissaires, l’espoir ne tient plus qu’à un fil ici.

boyArtists in Action lance donc un appel international aux dons pour maintenir les missions humanitaires dans les camps de Grand-Synthe (Dunkerque) et dans le Fourm, le nouveau nom pour la jungle (Calais).

Je dois à présent partir et retourner travailler moi aussi, pétri de remords et les larmes aux yeux. Alors que j’embrasse une dernière fois tous les gens avec qui je me suis lié d’amitié, je sais déjà que je vais revenir.

S’il vous plaît, aidez-les, de quelque manière que ce soit. Mais il faut agir vite car le temps nous est compté.

Vos dons d’urgence en France paypal
artistsinaction33@gmail.com

Thanks to, Tim Lock, for French translation.

 

 

 

 

Récolte des olives dans les territoires occupés (Cisjordanie) [English version here]

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Feenix13 est le VJ et une des artistes visuels de SP23, mais c’était son intérêt pour la méditation qui l’a amenée dans une  des régions les plus troublées du monde, dans les territoires occupés de la Palestine. Dans ce court article, elle réfléchit sur sa récente visite.

Jusqu’à ce que je visitais la Palestine la semaine dernière, je ne savais pas que le symbole international de la paix, l’olivier, pourrait également symboliser tant de violence et d’injustice.

La plupart des familles palestiniennes possèdent des oliviers, même si elles ne sont pas  agriculteurs à temps plein.

La saison de la récolte – Octobre – est un moment très important. Mais malheureusement l’accès aux champs d’oliviers des palestiniens  est contrôlé par les israéliens qui donnent juste de temps en temps et que pour très peu de jours, la permission d’accès ; et cela en  suivant un critère tout à fait aléatoire.

P1040840L’occupation a rendu la vie difficile pour les Palestiniens. La barrière de séparation, (décoré du côté israélien mais en béton gris et laid sur l’autre) est construit trop près des maisons et des villages palestiniens. Les accès pour traverser d’un coté à l’autre pourraient permettre aux agriculteurs de se rendre sur leur terre, mais la plupart sont fermés, sauf pendant un ou deux jours par an. Les avant-postes illégaux des colons rendent la vie dangereuse pour les agriculteurs : certains des colons utilisent la violence pour faire plonger dans un climat de peur les palestiniens .

Plusieurs groupes de défense des droits humanitaires internationaux et israéliens viennent dans les territoires occupés pour montrer leur solidarité aux Palestiniens en les aidant à ramasser les olives ainsi qu’en se faisant bouclier humain contre les attaques potentielles.

Le groupe dont je faisais parti, Sanghaseva, organise  ces retraites de méditation et ramassage d’olive depuis neuf ans, la plupart des fois au  village de Deir Istya.

Je pratique la méditation depuis de nombreuses années et récemment, avec SP23, on organise un événement particulier qui combine la musique live Techno avec  de la méditation et de la danse.

Grace à la méditation j’ai rencontré les membres du groupe Sanghaseva, qui utilise la méditation comme pratique fondamentale et dont la non-violence est le thème central.

En Palestine, nous avions médité deux fois par jour. Cela m’a aidée à rester bien centrée et focalisée durant cette expérience très intense et dans une situation d’instabilité.

P1040906Les Palestiniens que nous avons rencontré étaient à cœur ouvert et généreux, ils nous ont fait témoignage d’épisodes de leur vie sous l’occupation. Malgré les difficultés quotidiennes, les familles que j’ai rencontré étaient pleins de joie et d’espérance pour la paix.

J’ai passé neuf jours avec eux pendant la cueillette des olives dans le village où nous sommes restés en Cisjordanie. Toutes les routes principales de Cisjordanie sont construites par l’état Israélien et les panneaux signalétiques que l’on y trouve affichent seulement les noms des colonies et les avant-postes israéliens, sans jamais mentionner les villages palestiniens . Cela ne fait pas espérer  en une idée d’avenir partagé.

Et pourtant d’espoir il y en a toujours. J’ai travaillé avec des Israéliens aussi, et  beaucoup parmi eux sont en désaccord avec les politiques brutales de leur gouvernement. L’histoire est réécrite pour les enfants à l’école et la carte d’Israël redessinée en faveur d’Israël afin que les écoliers grandissent avec une vision complètement déformée de la situation. Et puis, à l’âge de dix-huit ans ils doivent rendre service à l’armée pendant trois ans.

J’ai rencontré des membres de «Breaking the Silence», ex-soldats israéliens qui ont été si traumatisés par ce qu’ils avaient vu et vécu au cours de leur service qu’ils ont dénoncé l’armée israélienne. Actuellement ils se rendent à Hébron et dans le Sud d’Hébron pour témoigner leur expérience et pour montrer aux gens la réalité de vie des Palestiniens sous occupation.

P1050094J’ai également visité ‘EcoMe’, un espace écologiste de rencontre pour les Palestiniens, les Israéliens et les internationaux soutenue par une communauté résidentielle. Situé près de Jéricho et de la Mer Morte, et entouré par le désert, il est l’endroit le plus bas sur la planète. Il était étonnant et inspirant de voir Israéliens et Palestiniens assis ensemble à discuter sur comment ils peuvent contribuer au processus de paix.

Maintenant, je suis bien rentrée à la maison, et en pensant à ce voyage inoubliable, il me semble que la situation n’arrête pas de s’aggraver et que la Palestine a besoin de solidarité et de soutien mondiale. J’espère qu’un jour, le rameau d’olivier symbolise la paix à nouveau.

Links
http://www.sanghaseva.org
http://ecomecenter.org
http://www.breakingthesilence.org.il

 

 

MAI 2012 – NOISE CONTROL AUDIO TECHNICAL LABS – SUD OUEST DE LA FRANCE – Une idée fait son chemin à travers les circuits et s’amplifie. Steve et Tim, les créateurs de NCA, préparent le plan qui leur permettra d’amener un sound système énorme au Teknival 2013. Aucun d’entre nous n’avait mis les pieds dans un tekni en France depuis plus de 10 ans… Tout était en train de se goupiller pour le 20e anniversaire. 

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Les teknivals ne sont peut-être plus l’espace libre et idéaliste que nous avons aidé à fonder et développer dans les années 90, et les autorités ont toujours eté mal à l’aise face à ces rassemblements, mais en tant que soundclash, il n’y a rien qui s’y compare. Nulle part ailleurs en Europe peut-on voir des sound systems faire péter pendant 3 jours en extérieur, sans être aucunement limités. Cela s’est transformé en un combat amical pour décider qui a le système le plus balaise, les regroupements les plus ambitieux et les murs les plus impressionnants ; une évolution intéressante  du concept original des soundclash jamaïcains. (NdT : soundclash : expression venant des sounds jamaïcains et de leurs batailles de soundsystems). Le concept même de teknival a muté.

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Noise Control Audio met au point et monte des sound systems de la meilleure qualité qui soit. Fondé par Tim des Spiral Tribe et par Steve de Bedlam, NCA leur a permis d’exploiter les connaissances acquises sur le terrain de la scène des raves, et de les affiner encore plus pour se professionnaliser et monter le meilleur système qu’ils auraient pu imaginer. 

 

Noise Control Audio - Teknival corner stack front

Noise Control Audio - Teknival corner stack back

NCA a rapidement gagné le respect de toute l’industrie, et a équipé des scènes à Glastonbury, au Carnaval de Notting Hill, et a participé à des show de réputation internationale à Wembley Arena (NdT : une des plus grosses salles de concert de Londres) et des soundclashes reggae dans des salles comme The Roundhouse (NdT : un salle de concert connue à Camden Town)

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Alors même qu’ils posaient les bases de leur idée de mettre en place un système spécialement pour le 20Tek, ils étaient déjà conscients du soutien et de la logistique nécessaire pour que l’équipe, l’endroit et les bonnes vibrations ne fassent qu’un. De la même manière qu’ils avaient déjà transféré leur connaissance leur passion de la rave pour en faire leur métier, bien d’autres avec qui ils étaient en pourparlers avaient suivi le même chemin.

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Marc, des Teknocrates, avait lui développé son projet Wavefarm et était à présent un coordinateur d’événement pour des spectacles internationaux d’envergure. Nous-mêmes étions un collectif créatif qui se produisait régulièrement à travers l’Europe. Sans oublier la scène itinérante de Wango Riley, un symbole emblématique du folklore des festivals au Royaume-Uni.

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Aucune objection possible, nous en étions tous. Plus la date approchait et plus NCA travaillait sans relâche pour gilsser tous les éléments en place. Un noyau dur de bénévoles motivés, talentueux et animés se joint à la bande. Et avant même de nous en rendre compte nous étions en train de nous garer sur une piste de la base militaire de Cambrai.

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Au moment où nous prenions possession des lieux, Steve pris la mesure du dancefloor nécessaire pour profiter au mieux des 123 Kw de son dans une mise en place quadriphonique. Les teknivals sont réputés pour leurs murs de son de plus en plus haut, mais immédiatement l’idée que nous allions plutôt nous concentrer sur comment nous allions délimiter l’espace grâce au son nous inspira.

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Tim et Marc montèrent la structure, que Marc avait construit et mis au point lui-même, et qui allait accueillir le bar et nous procurer de l’ombre si le temps le permettait. Les enceintes vertes de Matt sortirent d’un semi-remorque qui tel un puits sans fond continuait à cracher des caissons de basse.

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Les quatre tours furent montés telles des monolithes primitifs, les amplis portés jusqu’à la scène de Wango et le superbement épais câblage serpentait à travers l’acier. Monumental dans son camouflage vert – un seul mot pouvait décrire cela _ poids-lourd. 

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L’émotion nous submergea  à la vue de ce spectacle, car cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas eu un vrai son. Nous avions joué en tant qu’artistes individuels ou en collectif des centaines de fois, mais le rush de faire partie d’un son physique à nouveau, avec son lot de sang, larmes, sueur et des rires permanents était irrésisitible. Et pas n’importe que son, en plus.

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Nous étions réunis en famille une fois de plus, chacun travaillant pour un but commun. C’était la même équipe qu’il y a des années plus tôt, mais cette fois-ci nous étions loin des 4Kw qui tenaient par l’opération de l’amour et du chatterton. Non, là le son était d’une qualité hallucinante et chaque enceinte jusqu’à la dernière avait été faite à la main par Tim.

Nous étions dans la place à nouveau.

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Une petit video de le  Samedi Soir

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Merci a Cator pour le video

Et l’aube du Dimanche

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Merci a Fred Organik pour le video

 

Vidéo de l’exposition de artSPace récente à Marseille

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Video par Crystal Distortion